dimanche 4 novembre 2012

Résistance à Notre Dame-des-Landes

 Jean Marc Ayrault est un "bâtisseur" !

 

Sa longue carrière politique débute en 1971 lorsqu’il s’investi au Parti Socialiste. En 1976, à 26 ans il devient le plus jeune Maire de France d’une commune de plus de 30 000 habitants : Saint Herblain (banlieue nantaise, Loire Atlantique).
Il développe une structure intercommunale en 1982 (Connue maintenant sous le nom de "Nantes Métropole"), avant d’être Maire de Nantes (1987) et prendre la présidence de celle-ci en 2002 (en plus des mandats successifs de Député et de Président du Groupe Socialiste à l’Assemblée Nationale.



Il est souvent porté à son crédit d'avoir favorisé une vie culturelle active à Nantes, mais aussi d’être à l’initiative de la rénovation de l’urbanisme et des transports sur cette métropole.
Depuis le début des années 2000, cet "entrepreneur" défend la construction d'un nouvel aéroport à "Notre-Dame des Landes", surnommé par certains opposants à ce projet "l'Ayraultport".
Depuis plus de 10 ans, cet homme semble attaché à cette intention contre laquelle de nombreux adversaires s’élèvent : des autochtones (agriculteurs, villageois situés sur le site), des militants pour un développement écologique et économique raisonné, des mouvements politiques - notamment le Parti de Gauche -, des associations, . . .).
Le sujet a même été au cœur de la dernière campagne présidentielle dont chacun connait l’issue. Elu, François Hollande a désigné Jean Marc Ayrault comme Premier Ministre.
La hauteur des responsabilités ne semble pas avoir "éclairé" ce dernier, malgré les arguments contradictoires développés :
-         en quoi un aéroport aussi important servirait-il mieux la région alors que celle-ci
o      dispose déjà d’un aéroport qui est loin d’être saturé,
o      est traversée par un réseau autoroutier et ferré performant,
o      a une ouverture maritime qui est à l’origine du développement de Nantes ?
-         comment cette intrigue pourrait elle respecter les engagements du Président de la République lors de la dernière campagne quand il mettait en avant "[sa] volonté de concertation avant toute entreprise" ?
-         quels impacts écologiques et économiques ce plan va-t-il avoir dans un cours et long terme ?
 
 
Il aura fallu quinze jours à Cécile Duflot pour réagir. Quinze longues journées où elle a assisté sans rien dire aux affrontements, parfois violents, entre forces de l'ordre et opposants au projet de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
C’est sur l’antenne de RTL qu’elle a fait part d'"un désaccord, ancien et acté", avec le premier ministre. "Je ne suis pas ministre du maintien de l'ordre mais je ne crois pas que, sur des sujets aussi compliqués, la répression et le manque de dialogue – ce qui est le cas – soient la bonne méthode"  

Seul Noël Mamère s’est interrogé ouvertement mardi dernier, sur la participation écologiste au gouvernement "(…) A un moment donné, on ne pourra plus tenir la ficelle par les bouts et là, le fil se tend dangereusement (...)", avant de rajouter, le lendemain "On est en droit de s'interroger sur la poursuite de notre soutien à un gouvernement qui utilise la force comme ses prédécesseurs pour imposer un projet dont ne veulent pas les habitants."


Pour autant, à aucun moment, l'idée de quitter ce gouvernement n'a effleuré les écologistes.

Rue 89, lui, s’interroge sur un éventuel conflit d’intérêt (lire http://www.rue89.com/rue89-planete/2012/11/03/notre-dame-des-landes-un-prefet-en-plein-conflit-dinteret-236754) : « Le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes servirait-il de tremplin pour assurer la carrière de fonctionnaires zélés ? Bernard Hagelsteen, ancien préfet de Loire-Atlantique et de la région Pays-de-la-Loire de 2007 à 2009, travaille aujourd’hui pour... le groupe Vinci, qui est en charge de la concession de l’aéroport. (…) »
Ce groupe qui se présente comme étant "le 1er groupe mondial de concessions et de constructions", a eu un chiffre d’affaire qui avoisinait les 37 milliards d’euros, en 2011.

Quel crédit donner à cette politique néolibérale qui ne respecte que la loi des dividendes à se partager "entre soi", gens de pouvoir ?
Pour sa part, le Front de Gauche s’est clairement positionné dans son programme "l’Humain d’abord". Tout développement ne pourra se réaliser que dans le cadre d’une planification écologique. Ce n’est pas l’argent qui doit orienter les choix, mais le bien commun !




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